Notre cabinet de service-conseil provincial répond à chaque année à plusieurs milliers
de questions d'ordre juridique qui touchent à la construction.

Cette semaine, voici celle qui mérite votre attention.

jeudi 20 octobre 2011

Le contrat à forfait

Un entrepreneur conclut un contrat de 50 000 $ avec un client pour des travaux de rénovation et ce dernier, après l’exécution des travaux, refuse de payer cette somme et exige un crédit parce qu’il considère que le montant du contrat est exagéré considérant l’ampleur des travaux réellement exécutés. La position du client est-elle justifiée?

Non. Lorsque le contrat est à forfait (à prix fixe), le client ne peut prétendre à une diminution du prix en faisant valoir que l’ouvrage a exigé moins de travail ou a coûté moins cher que prévu. En concluant le contrat, le client s’est donc engagé à payer le prix convenu, et ce, peu importe l’ampleur des travaux de l’entrepreneur.

Par ailleurs, dans le cadre d’un contrat à forfait, un entrepreneur a le droit de refuser de montrer l’état de ses comptes (factures de sous-traitants, pourcentage de profit, etc.) à un client qui lui en ferait la demande. Par contre, dans le cas d’un contrat dont le prix est établi en fonction de la valeur des travaux exécutés (prix coûtant majoré ou cost plus), l’entrepreneur n’aurait pas ce droit.